Berliner Volks-Zeitung - À la Fashion Week de Paris, le départ d'Anna Wintour de Vogue US ne surprend pas

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À la Fashion Week de Paris, le départ d'Anna Wintour de Vogue US ne surprend pas
À la Fashion Week de Paris, le départ d'Anna Wintour de Vogue US ne surprend pas / Photo: Geoffroy VAN DER HASSELT - AFP/Archives

À la Fashion Week de Paris, le départ d'Anna Wintour de Vogue US ne surprend pas

Le monde de la mode, réuni à Paris pour la Fashion Week, a été peu surpris par le départ d'Anna Wintour de la direction éditoriale de l'édition américaine de Vogue, saluant son influence sur le secteur et pointant son caractère "très dur".

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Surnommée la papesse de la mode et connue pour ses éternelles lunettes de soleil noires dissimulant un regard acéré, elle quitte à 75 ans son poste de rédactrice en chef de Vogue US après 37 ans de règne, mais conserve ses fonctions de directrice des contenus de l’édition internationale de Vogue et du groupe de médias Condé Nast.

"Je doute qu’il y ait une grosse révolution. La manière dont Condé Nast est aujourd'hui structurée fait qu'elle a toujours beaucoup de pouvoir", a réagi auprès de l'AFP Matthieu Morge Zucconi, chef de rubrique mode masculine du journal Le Figaro.

Anna Wintour a fait son entrée en 1988 à la direction américaine de Vogue et a fait de la publication l'une des plus suivies et des plus influentes de la marque. Elle s'est construit au fil des ans une réputation digne du personnage principal et tyrannique du film "Le diable s'habille en Prada", qu'elle a inspiré.

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"Pas un seul avis ne peut être différent du sien. C'est une manière de gouverner très dure", a fait valoir la journaliste de mode Sophie Fontanel.

"J'ai évidemment un immense respect pour tout ce qu'elle a fait. Mais, en même temps, c'est fini ce monde-là", a-t-elle ajouté.

Dans son premier numéro de Vogue, Anna Wintour avait notamment remis en cause le "coût réel d'un bon look", ce qui avait secoué l'industrie, avant d'ouvrir la Une du magazine à des célébrités, mêlant ainsi les mondes de la mode et du show-bizz.

"Elle a façonné le paysage mondial de la mode bien au-delà des pages d'un magazine, établissant une norme qui continue d'inspirer. Son influence s'étend bien au-delà du premier rang et continuera de le faire", a estimé pour sa part Simon Longland, directeur des achats mode du grand magasin de luxe londonien Harrods.

Un avis tempéré par Morge Zucconi: "Évidemment, c'est une icône pour les gens qui ne connaissent pas la mode et qui ne s'intéressent pas vraiment à la mode". "C'est l'une des figures reconnues de notre métier, donc elle est forcément assez emblématique. Après, ça représente une vision, pour moi, très américaine de la mode globalisée", a-t-il insisté.

N.Brandt--BVZ