Berliner Volks-Zeitung - De LFI à l'extrême droite, concert de critiques contre deux journalistes accusés de "complot" avec le PS

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De LFI à l'extrême droite, concert de critiques contre deux journalistes accusés de "complot" avec le PS
De LFI à l'extrême droite, concert de critiques contre deux journalistes accusés de "complot" avec le PS / Photo: PATRICK KOVARIK - AFP/Archives

De LFI à l'extrême droite, concert de critiques contre deux journalistes accusés de "complot" avec le PS

"Complot", "infiltration", "mafia": de Jean-Luc Mélenchon à Jordan Bardella, plusieurs personnalités politiques ont vivement réagi après la diffusion d'une vidéo d'une conversation entre deux cadres du PS et deux journalistes, dont l'un tenant des propos litigieux sur la campagne de Rachida Dati à la mairie de Paris.

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Au cours de cet échange, capté à l'insu des participants et révélé vendredi par le mensuel L'Incorrect, proche de l'extrême droite, le journaliste Thomas Legrand déclare notamment: "Nous, on fait ce qu'il faut pour Dati, Patrick (Cohen) et moi", laissant entendre qu'ils oeuvreraient contre la candidate LR à la mairie de Paris.

La radio publique France Inter a aussitôt "décidé de suspendre (Thomas Legrand, NDLR) de l'antenne à titre conservatoire", après que Mme Dati a dénoncé "des propos graves et contraires à la déontologie".

Les réactions politiques n'ont pas tardé à affluer.

"Voir des journalistes du service public assumer de vouloir +faire ce qu'il faut+ contre la ministre de la Culture pour faire gagner la gauche à Paris dans une collusion totale avec le PS est révoltant", s'est indigné LR sur X.

Les principaux opposants au gouvernement ont également accablé les protagonistes, dont la discussion portait plus largement sur la situation politique, en particulier de la gauche.

"Vidéo consternante" dans laquelle "deux journalistes essentiels de l'officialité PS complotent pour valoriser un axe +de Ruffin à Canfin+ et Glucksmann", a écrit M. Mélenchon. Ils "peuvent enfin assumer officiellement leur rôle de porte-parole du Parti socialiste", a ironisé le député insoumis Thomas Portes.

Même critique du côté du Rassemblement national. "Une preuve supplémentaire" de "la partialité du +service public+ en faveur de la gauche", a fustigé le président du parti d'extrême droite, Jordan Bardella, estimant qu'"il est temps d’ouvrir le chantier de la privatisation de l’audiovisuel public".

Tout comme le leader de Reconquête, Eric Zemmour, qui a qualifié l'audiovisuel public d'"outil de propagande au service de la gauche".

Proche des fondateurs de L’Incorrect, Marion Maréchal avait elle aussi fustigé "l'existence d'une véritable mafia politique entre FranceTV et le Parti socialiste".

Sollicités par l'AFP, le secrétaire général du PS, Pierre Jouvet, et le président du conseil national du parti, Luc Broussy, interlocuteurs de Thomas Legrand et Patrick Cohen, n'ont pas souhaité réagir.

Le candidat socialiste à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, a pour sa part critiqué la diffusion de "vidéos volées, dont raffolent la constellation d’extrême droite pour colporter leurs idées nauséabondes". "Le vrai scandale c'est celui de Mme Dati" qui peut "rester ministre de la culture tout en étant renvoyée en correctionnelle pour corruption", a-t-il affirmé à l'AFP.

R.Winter--BVZ