Berliner Volks-Zeitung - La Corée du Nord accuse Séoul de tirs de semonces près de la frontière

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La Corée du Nord accuse Séoul de tirs de semonces près de la frontière
La Corée du Nord accuse Séoul de tirs de semonces près de la frontière / Photo: Ed JONES - AFP/Archives

La Corée du Nord accuse Séoul de tirs de semonces près de la frontière

La Corée du Nord a accusé samedi Séoul d'avoir tiré des coups de semonce en direction de ses soldats aux abords de la frontière, évoquant un risque de tensions croissantes à un niveau "incontrôlable".

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Les faits se sont déroulés mardi alors que des soldats nord coréens travaillaient à la fermeture permanente de la frontière fortifiée qui divise la péninsule, selon l'agence d'Etat nord-coréenne KCNA citant un communiqué du lieutenant-général Ko Jong Chol.

La Corée du Sud n'a pas confirmé dans l'immédiat ces accusations, diffusées à deux jours d'une visite à Washington de son nouveau président Lee Jae-myung qui tente d'engager une certaine détente vis-à-vis de Pyongyang.

Qualifiant l'incident de "provocation sérieuse", M. Ko a déclaré que les militaires sud-coréens avaient tiré plus de dix coups de semonce en direction de soldats nord coréens.

"Il s'agit d'un antécédent très sérieux qui pourrait inévitablement entraîner la situation à la frontière sud -où un nombre très important de troupes sont stationnées- vers une confrontation jusqu'à une phase incontrôlable", a-t-il ajouté.

Vendredi M. Ko avait prévenu que la Corée du Nord répondrait à toute interférence à ses efforts de fermeture permanente de la frontière, mettant en garde contre toute "provocation militaire délibérée".

Les deux Corées restent techniquement en guerre depuis plus de sept décennies, le conflit qui les avait opposées de 1950 à 1953 s'étant achevé par un armistice, et non par un traité de paix.

Les relations entre Pyongyang et Séoul sont au plus bas depuis plusieurs années, après que le Nord a lancé une série de missiles balistiques en violation des sanctions de l'ONU l'an dernier.

En avril, l'armée sud-coréenne avait tiré des coups de semonce après une incursion de son côté de la frontière d'une dizaine de soldats nord-coréens, qui avaient battu en retraite.

Les troupes nord-coréennes ont fait une série de petites incursions à travers la frontière l'année dernière, que Séoul a décrit alors comme étant probablement accidentelles.

- Visite à Washington -

Mais la tonalité a changé, côté sud-coréen, depuis l'élection début juin de Lee Jae-myung au terme de la longue période de chaos politique provoquée par son prédécesseur Yoon Suk Yeol, qui avait brièvement déclaré la loi martiale en décembre.

M. Lee Jae Myung a promis de "respecter" le système politique du Nord et de construire "une confiance entre les armées", tout en s'engageant a poursuivre le dialogue sans préconditions, ce qui constitue une rupture avec la politique de son prédécesseur.

Il est attendu samedi pour une visite officielle au Japon et doit ensuite se rendre lundi aux Etats-Unis, un allié clé de Séoul, pour y rencontrer son homologue américain Donald Trump pour des discussions attendues sur le commerce.

Environ 28.500 soldats américains sont déployés en Corée du Sud pour aider à protéger le pays de la Corée du Nord.

Les deux pays ont entamé le 18 août des exercices militaire conjoints qui doivent s'achever le 28 août et sont destinés à se préparer contre de potentielles menaces venant du Nord.

La Corée du Sud a par ailleurs retiré début août les haut-parleurs qui diffusaient de la K-pop et des bulletins d'information à la frontière, l'armée affirmant par la suite que le Nord était en train de faire de même.

Ce que l'influente soeur de Kim Jong Un, Kim Yo Jong, a démenti.

W.Arnold--BVZ