

Environ 400 migrants secourus près des côtes françaises durant le week-end
Près de 400 migrants ont été secourus ce week-end lors de multiples opérations de sauvetage au large des côtes du Nord, du Pas-de-Calais et de la Seine-Maritime, alors qu'ils tentaient de rejoindre l'Angleterre à bord d'embarcations de fortune, selon les autorités françaises.
Samedi et dimanche, le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) Gris-Nez a engagé des moyens de secours sur 24 départs d'embarcations, selon des communiqués de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar) publiés dimanche et lundi.
Samedi, environ 220 personnes ont été secourues et débarquées notamment à Boulogne-sur-Mer, Dieppe et Calais. Deux femmes somaliennes, en arrêt cardiorespiratoire, sont décédées, malgré les tentatives de réanimation, cinq personnes étaient légèrement blessées et plusieurs souffraient d'hypothermie.
Dimanche, au moins 176 migrants ont été pris en charge, dont plusieurs blessés. Un adolescent, retrouvé inanimé sur la plage d'Ecault à Saint-Etienne-au-Mont (Pas-de-Calais), est décédé.
Le corps d'un migrant a par ailleurs été repêché samedi matin à Gravelines (Nord). Son décès pourrait remonter à plusieurs jours, selon le parquet de Dunkerque.
Ce bilan porte à au moins 27 le nombre de morts au cours de ces tentatives de traversées clandestines de la frontière franco-britannique depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles.
Malgré le renforcement régulier des moyens français pour empêcher ces traversées - avec un soutien financier conséquent du Royaume-Uni - ces départs ne faiblissent pas: plus de 32.000 personnes sont parvenues à rejoindre les côtes britanniques à bord de "small boats" depuis le début de l'année, un record.
Selon le Home Office britannique, 895 migrants sont arrivés samedi au Royaume-Uni à bord de 12 de ces petites embarcations précaires, soit une moyenne très élevée d'environ 75 passagers par bateau.
Un nouvel accord migratoire entre Londres et Paris entré en vigueur en août prévoit des échanges de migrants entre les deux pays sur le principe du "un pour un": pour une personne renvoyée du Royaume-Uni, Londres accepte l'entrée d'une autre venant de France, par voie légale.
Mais ce dispositif, très critiqué par les ONG et exposé à des recours en justice, n'a qu'une portée essentiellement symbolique pour l'instant, ne dissuadant guère l'immense majorité des candidats à l'exil de tenter des traversées clandestines.
D.Franke--BVZ