Berliner Volks-Zeitung - Mort d'un streamer en direct: le parquet de Paris ouvre une enquête distincte sur la plateforme Kick

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Mort d'un streamer en direct: le parquet de Paris ouvre une enquête distincte sur la plateforme Kick
Mort d'un streamer en direct: le parquet de Paris ouvre une enquête distincte sur la plateforme Kick / Photo: Lionel BONAVENTURE - AFP

Mort d'un streamer en direct: le parquet de Paris ouvre une enquête distincte sur la plateforme Kick

La procureure de Paris a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête sur les pratiques de la plateforme de streaming Kick, en plus de celle déjà menée par le parquet de Nice pour éclaircir les circonstances du décès en direct du vidéaste Jean Pormanove.

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Cette nouvelle enquête a été ouverte lundi "du chef de fourniture en bande organisée de plateforme en ligne illicite", pour déterminer notamment si Kick a diffusé "en connaissance de cause" des "vidéos d'atteintes volontaires à l'intégrité de la personne", a annoncé la procureure Laure Beccuau dans un communiqué.

Les enquêteurs chercheront également à déterminer si la plateforme australienne respecte la règlementation européenne sur les services numériques (DSA).

Raphaël Graven, 46 ans, connu sous le pseudo Jean Pormanove, est décédé près de Nice lors d'une diffusion en direct le 18 août sur la plateforme de vidéos australienne Kick après plus de 12 jours de direct le montrant, ainsi qu'un autre homme, violenté et humilié par deux personnes.

Suivie par près de 200.000 personnes, la chaîne "Jeanpormanove" montrait depuis des mois Raphaël Graven se faire insulter, frapper, tirer les cheveux, menacer ou encore tirer dessus sans protection avec des projectiles de paintball. Des contenus scénarisés, selon les promoteurs de la chaîne.

La ministre déléguée au Numérique, Clara Chappaz, a annoncé de son côté mardi son intention d'attaquer en justice la plateforme Kick pour "manquement".

Elle a fait cette annonce à l'issue d'une réunion convoquée à Bercy avec les services de plusieurs ministères (Justice, Intérieur, Economie) et deux autorités indépendantes, reprochant à Kick d'avoir enfreint la loi sur la confiance numérique de 2004.

A.Huber--BVZ