La Maison Blanche veut réprimer le "terrorisme intérieur" de gauche après l'assassinat de Charlie Kirk
La Maison Blanche a affirmé lundi son intention de réprimer ce qu'elle qualifie de "terrorisme intérieur" de gauche après l'assassinat de l'influenceur conservateur Charlie Kirk même si les motivations du meurtrier présumé restent mystérieuses.
Charlie Kirk, 31 ans, figure de la droite américaine, utilisait ses millions d'abonnés sur les réseaux sociaux et ses interventions dans les universités pour défendre Donald Trump et diffuser ses idées nationalistes, chrétiennes et traditionnalistes sur la famille auprès de la jeunesse.
Charlie Kirk "a joué un rôle majeur pour faire élire Donald Trump" en 2024, a salué lundi le vice-président JD Vance en animant exceptionnellement le podcast très populaire de l'influenceur, sous les ors de la Maison Blanche.
Stephen Miller, proche conseiller de Donald Trump, a mis en cause la gauche d'une manière particulièrement virulente lors de cette émission.
"Nous allons diriger toute la colère que nous ressentons contre la campagne organisée qui a débouché sur cet assassinat, pour déraciner et démanteler ces réseaux terroristes", a-t-il affirmé.
"C'est un vaste mouvement de terrorisme intérieur", a-t-il assuré.
Le président américain, qui assistera dimanche à une cérémonie d'hommage à Charlie Kirk organisée dans un stade de l'Arizona (sud-ouest), a dit envisager de classer la mouvance "Antifa" comme organisation "terroriste" intérieure.
Le terme antifa ou "antifasciste" est un terme générique qui désigne les groupes d'extrême gauche et est souvent évoqué par la droite à propos des violences dans les manifestations.
"C'est quelque chose que je ferais si j'ai le soutien des gens ici", a-t-il déclaré à la Maison Blanche lundi lors de la signature d'un décret présidentiel, en référence aux membres de son administration.
Donald Trump a également évoqué la possibilité d'utiliser la législation contre le crime organisé pour poursuivre les soutiens financiers aux manifestations contre les forces de l'ordre ou contre sa politique.
- ADN du suspect -
Charlie Kirk a été assassiné d'une balle dans le cou alors qu'il animait un débat sur un campus universitaire dans l'Utah, dans l'ouest du pays, un drame qui a souligné les profondes fractures politiques américaines.
Cinq jours après, les motivations de Tyler Robinson, l'homme de 22 ans arrêté jeudi soir, demeurent inconnues.
La victime, chrétien nationaliste, farouche défenseur de la famille traditionnelle et volontiers provocateur, s'était fait beaucoup d'ennemis, ses adversaires l'accusant d'homophobie ou de racisme.
Le suspect a "une idéologie de gauche" et vivait avec une personne transgenre, selon le gouverneur de l'Utah, mais aucun mobile précis ou complicité n'ont été avancés dans cette affaire.
Le meurtrier présumé, qui ne coopère pas avec les enquêteurs, devrait être inculpé mardi par la justice de l'Utah.
Son implication présumée est confirmée par la correspondance entre des traces d'ADN prélevées près du lieu du crime et celui de Tyler Robinson, a annoncé lundi le directeur du FBI, Kash Patel.
En plus de l'arme du crime, un fusil retrouvé rapidement, plusieurs éléments matériels ont été collectés par la police, dont un tournevis retrouvé sur le toit où le tireur était positionné.
"Je peux annoncer aujourd'hui que les traces d'ADN de la serviette enroulée autour de l'arme à feu et l'ADN sur le tournevis correspondent à celui du suspect actuellement détenu", a déclaré Kash Patel sur Fox News.
Le chef du FBI mentionne aussi un mot qu'aurait laissé l'assassin présumé avant de passer à l'acte. "Le suspect a écrit, en gros, +j'ai l'opportunité d'éliminer Charlie Kirk, et je vais m'en saisir+", a-t-il dit, ajoutant que la police fédérale avait obtenu des "preuves" de l'existence de cette note, détruite depuis.
"Il semblerait qu'il y ait eu plusieurs signaux d'alerte", a ensuite déclaré sur Fox News le numéro deux du FBI, Dan Bongino, en évoquant la note. "L'intentionnalité était bien là au préalable", a-t-il ajouté, mentionnant des amis et des membres de la famille selon qui le suspect était "devenu plus politique" ces derniers temps.
C.Seifert--BVZ